https://www.rugbyrama.fr/2024/03/12/top ... 816901.phpXavier Garbajosa, notre consultant Midi Olympique, a choisi de décrypter une des grandes forces de la section paloise, à savoir les ballons de contres. Selon lui, ces derniers mettent en valeur les qualités individuelles des Béarnais, mais surtout leur sens du jeu collectif.
Au-delà des essais marqués sur des ballons portés ou sur des mêlées, les Palois ont également marqué sur des contre-attaques. Et ça, ils nous le montrent depuis le début de la saison. Ils possèdent un jeu aéré, vont vite chercher les couloirs et préfèrent garder ces ballons de contres plutôt que de le renvoyer par le jeu au pied. Ils se donnent la possibilité de les porter pour se projeter dans camp adverse par une passe avec des joueurs comme l’arrière Jack Maddocks, l’ailier Théo Attisogbe ou le numéro huit Beka Gorgadze. C’est d’ailleurs sur l’un de ces ballons que Maddocks a signé un exploit personnel.
Il marque un essai de soixante mètres sur lequel il laisse tout le monde en plan : il passe entre les deux centres bayonnais, derrière il joue bien le coup avec une feinte de croisée avant de finir par prendre de vitesse Maxime Machenaud pour marquer. Cela ressemble à un exploit personnel. Il me fait d’ailleurs penser à l’essai de Dillyn Leyds avec la Rochelle parce qu’il repose majoritairement sur l’exploit d’un joueur. Sur l’essai de Leyds, c’est Brice Dulin qui fait l’exploit : après un coup d’envoi du Stade français, les Rochelais tapent un coup de pied dans la boîte un peu court, Jake Nowell va à la lutte et renvoie le ballon chez lui. Botia donne le ballon à Hastoy, lequel passe à Dulin qui se retrouve face au rideau défensif parisien. Il tape par-dessus, récupère et tape un nouveau coup de pied plus long pour Leyds qui marque sans difficulté.
"L’importance du jeu sans ballon"
Ce qu’il faut retenir, c’est que si les contres palois sont efficaces, c’est parce qu’ils sont collectifs, à l’image de l’essai de Théo Attisogbe. Encore une fois, c’est une contre-attaque lancée après récupération d’un coup de pied par Maddocks, qui trouve Despérès. Il joue debout, trouve du soutien vers Attisogbe qui remet intérieur à Sacha Zegueur qui a fait l’effort de se replacer pour participer au jeu. Et par un jeu de passes, les Palois éliminent les défenseurs et marquent par Attisogbe. Ces joueurs ont une appétence pour le jeu dans les couloirs, le jeu debout, le jeu de mouvement… Mais ils sont aussi très performants sur ces contres au milieu de terrain, entre les lignes des quarante mètres. Ils créent des initiatives plutôt de tomber dans le ping-pong rugby pour gagner la bataille territoriale. Quand les ballons sont récupérés dans les couloirs ils se servent de Maddocks ou Gorgadze pour créer quelque chose. Ils lèvent la tête, tentent de trouver des espaces.
Pour être efficace sur ces contres, il ne faut pas seulement des joueurs qui font des exploits, mais des partenaires qui proposent des solutions. Ce sont eux qui créent de l’incertitude. Si Maddocks passe aussi facilement entre les deux centres bayonnais, ce n’est pas parce que les Basques laissent la porte ouverte, c’est parce que Maddocks a des joueurs autour de lui qui créent une menace. C’est grâce à ces courses de soutien et à ces déplacements que les Palois sont si efficaces sur les contres. ...
Pour être dans le clous de de la modération j'ai enlevé l'ode au stade toulousain....