olivier67 a écrit :J'ai lu avec attention le récit de Bastien Pourrailly.
Ce qui m'embête le plus c'est le manque de retour du club. Sincèrement un petit mot des entraineurs n'aurait pas été de trop dans une période ou les moments de joie pour la section n'ont pas été nombreux.
Pour le reste et à part le Racing, tous les clubs ont fait comme Pau et ont envoyé des joueurs bis voire plus....je ne suis pas certain que les autres clubs aient mis plus de moyens dans cette compétition qui emm...tout le monde à cette période.
Ce qui ressort également de cette interview c'est certainement un peu la tristesse de Bastien d'avoir si peu d'égard de la part de ce club qu'il aime tant. Ainsi va le monde professionnel, que ce soit dans le sport ou ailleurs. Quand tu travailles pour des grands groupes, il faut pas t'attendre à plus de reconnaissance ni d'humanité quand on ne veut plus de toi.
Peut être que la crise actuelle rebattra un peu les cartes mais je n'en suis pas sûr du tout.....
J'ai relu aussi, et y'a des choses qui me posent problème quand même dans ce que dit Pourailly… Il rejoint en somme les critiques de Colombet envers le staff et les dirigeants, et il donne l'impression d'avoir été, avec d'autres jeunes joueurs, comme un étranger dans l'entité Section Paloise dont il faisait pourtant parti au même titre que n'importe quelle autre personne ! Quand je lis :
- "des temps de jeu réduits",
- "la déception et la pression qui repose sur tous les joueurs mis « au placard », celle d’être remplacé, oublié",
- "cette opportunité (de disputer le Seven) ne nous était pourtant pas donnée pour nous permettre de briller, bien au contraire",
- "nous avions au moins la certitude que ce tournoi serait une boucherie et qu’on se ferait pulvériser par les grands noms du rugby français",
- "personne ne croyait en nous et, en voyant les cotes de pari à notre sujet, je dois avouer que je n’aurais pas misé grand chose non plus sur notre réussite",
- "C’est dans cet état d’esprit que nous nous sommes retrouvés, début février, au Supersevens ; une équipe de jeunes que seules nos mères connaissaient face à des stars du rugby de tous les clubs de TOP 14",
- "il fallait qu’on essaye de sauver l’honneur en gagnant au moins un match. Et puisque dans la conscience générale nous avions déjà perdu",
- "Notre premier match était face à l’équipe de Bordeaux Begles. Outre avoir un entraineur spécialiste du rugby à sept, le club avait recruté pour l’occasion trois joueurs. Ils avaient monté une équipe incroyable dont le seul objectif était de gagner. En somme, tous les éléments étaient réunis pour nous écraser et notre sort semblait scellé d’avance",
- "Tu sentais qu’on était la petite équipe insignifiante que personne ne regardait",
- "la mi-temps sonnait la fin de la première période. Nous menons 21-7. Incrédules, nous comprenons alors que c’est possible",
- "On n’arrivait pas à se dire qu’on avait été bons. On était persuadés que l’autre équipe s’était forcément fourvoyée. Un vrai syndrome de l’imposteur",
- "Chacun avait à cœur de prouver de quoi il était capable ; comme pour montrer que la décision de notre club de nous maintenir hors des rencontres de TOP 14 était une erreur",
- "nous étions morts de rire en pensant que nous, les oubliés de la Section paloise, on allait affronter les internationaux et autre joueurs renommés du Racing. C’était improbable",
- "c’est dans une générosité à peine contenue que le club nous offrira ce soir-là une tournée, sans qu’aucun dirigeant ou autre entraineur ne prenne la peine de nous contacter pour nous féliciter"Bilan de tout ça, y'a un dénominateur commun là dedans : mais quel complexe d'infériorité à la Section (inconsciemment bien entendu), c'est édifiant que les principaux acteurs du club (et qui ont grandi dans le coin) aient à ce point un tel manque de confiance, c'est clairement ce que Pourailly évoque ! Je suis estomaqué que tous ces jeunes que l'on peut former soient imprégnés de ce sentiment !
De mon point de vue, je répétais souvent qu'il manquait au club la notion de culture de la gagne, de signaux positifs, etc etc... Ce que dit Pourailly va bien au-delà de ça, on se demande presque si certains joueurs à la Section ne sont tout bonnement pas au fond du seau !!
Et ça finit par rejaillir sur tout le monde, du joueur aux supporters...
En tous cas, suite à ces "événements" de fin de saison qui concernent 3 jeunes formés au club, on peut en ressortir quelques analyses :
- ces jeunes là avaient la fibre du club, mais on ne leur a jamais vraiment donné leur chance,
- il existe trop de "clans" au club, l'union sacrée ne semble pas exister tant que ça,
- on en revient toujours aux mêmes problématiques que l'on voyait déjà il y a 20 ans... Parfois on pense qu'on s'en est enfin débarrassé mais ça revient inexorablement,
- l'Asso et les pros n'ont toujours pas réglé leurs problèmes,
- les objectifs sont flous, on a du mal à trouver une trame commune comprise par tous...
- on ne fédère pas, ou très peu, ne serait ce que déjà sur notre territoire, et c'est le résultat de tous ces constats et de la façon dont le club est perçu en dehors des mordus...
Lestremau : je l'aurai franchement conservé, au vu de ce qu'il avait montré l'an passé avant de se blesser. Il avait un profil dont on avait besoin, et pour moi il n'aurait pas vraiment marché sur les pieds de Septar. On s'en sépare sans l'avoir vu vraiment à l'oeuvre...
Colombet : j'aurai vraiment souhaité le voir à l'oeuvre bien + que ça avant de prendre une décision. Il me semblait avoir passé un petit cap sur le peu qu'on l'a vu. J'aurai aimé juger sur 4 ou 5 rencontres consécutives avant de me prononcer. Du coup, je suis partagé sur son départ, ni choqué ni indifférent...
Pourailly : c'est le seul départ que je comprends, bien que c'est un joueur que j'appréciais beaucoup. Il avait pour moi fait le tour de la question à la Section ! Il a pu enchainer les matchs à une époque, mais entre blessures et mises au placard, et une utilisation uniquement façon "roue de secours", il était temps pour lui de changer d'air. J'aurai aimé qu'il explose vraiment, mais ce ne fut jamais vraiment le cas, la faute à pas de chance peut être... On voulait vraiment quelqu'un à forte pointe de vitesse je crois, et Bastien ne rentrait plus dans ce cadre précis, et comme on a trouvé Tuimaba, je pense qu'il était inexorable de stopper cette belle histoire, c'était le meilleur choix à faire et je pense que c'est très bien pour tout le monde. J'espère que Bastien trouvera un cadre adapté à son profil à Clermont et qu'il s'y retrouvera ! Bon vent à lui, on le suivra de près !
J'exclus Buros de ce comparatif, on sait qu'il a fait un petit dans le dos du club, même si pour lui aussi, on peut regretter cette constante manie de tarder et tarder encore à laisser un peu de temps de jeu à ces jeunes. Oui ils en ont un petit peu par le biais du Challenge, mais on doit pouvoir leur proposer mieux que cela, on doit pouvoir leur proposer du Top14 avec + de régularité. Et là, pour tous ces joueurs, ils ont été soumis au même régime de vaches maigres que ce soit sous Mannix ou sous Godignon/Manca. Y a t-il quelqu'un dans le club qui est allergique à voir des jeunes un peu plus souvent, et pas uniquement sur des impasses ou matchs de challenge sans enjeu ?? On tourne en rond, mêmes questions souvent posées depuis 20 ans et les mêmes constats reviennent plus ou moins... Aucun titre significatif dans le club depuis quand ??? Sera t'on un jour capable de s'affranchir de tout ça et de vraiment rayonner ???