Lourdes ? Faut voir ce que ça représentait à l'époque, le must du must d'après ce qu'on m'a raconté à la maison, et quel palmarès en effet !
Les choses ont changé, quand on parle de taille critiques des villes, c'est une réalité.
En top 14, Pau et son agglomération, ça va, mais pour Bayonne (presque 2 fois plus petite ne l'oublions pas), Biarritz ou Brive, c'est plus difficile.
Ou alors on dépend d'un mentor mordu de rugby, mais l'échelle n'est pas la même et ça ne dure pas éternellement (lassitude, décès, famille...(cf les exemples de Biarritz, Stade Français...).
Tarbes ? peut être mise dans ce lot, en dessous, on n'en parle plus pour l'élite.
Auch ? Pro D2 c'est déja une grosse ambition.
Et même là ce sera dur, vous remarquerez qu'y déboulent des villes plus importantes, qui n'étaient pas des "terres de rugby".
Bizarrement, Lourdes a eu ses résultats en grande partie grâce à ses moyens financiers par rapport aux autre clubs.
Voila ce qu'on m'a raconté, non vérifiable cependant: à Lourdes, dans les années 50 et 60, les commerçants se cotisaient en masse pour permettre le versement de sommes aux joueurs, les "enveloppes" pas très officielles de l'époque, mais dans cette ville elles étaient conséquentes et organisées.
De ce fait, les joueurs étaient presque des professionnels avant l'heure.
Les meilleurs joueurs étaient attirés par des revenus intéressants, et conservés.
Par ailleurs, dans les villes moyennes ou petites, jusque dans les années 80, voire 90, un joueur de l'élite c'était une star de la ville, il y restait et avait le temps de développer un "réseau".
On l'aidait financièrement à installer son commerce, ou même les boîtes proposaient des emplois à ces personnalités très recherchées qui pouvaient favoriser le business local.
Et donc, ça fonctionnait très bien à l'échelle d'une petite ville.
Maintenant, les mecs sont mutés, dans des plus gros clubs, ils font 3 ou 4 clubs, n'ont pas toujours le temps de développer ce réseau, quand ils ne jouent plus il y a moins de monde pour les courtiser, ce sont trop souvent des anonymes.
Mais au moins le temps qu'ils restent au club ils ont de belles paies, tout ça favorise donc aussi les gros clubs.
La notoriété, si elle n'est plus locale, elle doit être nationale via la télé etc...donc cela restreint les bonnes positions aux internationaux très capés qui peuvent faire leur business s'ils sont pas trop c... Voila, c'est la dure réalité.
Le rugby est à l'image de la vie, car le ballon n'est pas rond.