JOSBAIG33 a écrit :Vraiment heureux de voir Sébastien Piqueronnies prendre les fonctions de manager la saison prochaine.
Il a sûrement les qualités de pédagogie, sang-froid, et de légitimité joueurs pour embarquer nos jeunes et ceux qui les rejoindront (j’espère de la vitesse parmi les trois-quarts et deux leaders de jeu) vers…autre chose.
Je me laisse imaginer tous les scenarii ; après avoir présenté Samedi dernier le scénario du pire, voici le meilleur, celui qui sera le plus proche de la réalité…
Le scenario du MEILLEUR :
Sébastien Piqueronnies a rejoint en Septembre 2021 une Section Paloise en souffrance, 12eme du championnat 2021. Elle ne doit son maintien qu’à la série de 26 défaites du SU AGEN et la grave crise montpelliéraine. Montpellier prit la direction de la PROD2 après sa défaite en barrage à Biarritz. Mohed ALTRAD démissionna à l’issue du match, débaptisa le stade et revendit ses parts à Elon Musk…qui avait hésité auparavant à investir à Josbaig et son vrai rugby de clocher.
La saison 2021/2022 marqua d’entrée l’ère Piqueronnies. Faisant confiance à ses hommes, trouvant de suite la bonne distance, le manager clôtura un stage en immersion au 5eme HRC par un discours fondateur : il attendait dorénavant de ses joueurs (il ne disait plus « nos garçons »-détail révélateur) le maximum de travail, rigueur, labeur et précision… pour un maximum de plaisir pendant les matchs. Les mots « peur », « pression », « doute » étaient interdits ; il insistait aussi sur la notion d’humour et bonne humeur qui devaient être naturels et l’image de marque du club. Après le discours, une semaine de congés était accordée ; les joueurs potes en profitait pour filer avec les Espoirs aux fêtes d’Esquiule.
La nouvelle Section fut totalement déroutante pour ses adversaires. Composée de jeunes du cru encadrés par des champions du Monde (-20 ans) souhaitant progresser au contact de ce manager, l’équipe s’appuyait sur une paquet toujours aussi redoutable en mêlée, en touche mais, cette saison, avec de formidables gratteurs et notamment un Lespiaucq et un Puech retrouvés. Derrière l’équipe méconnaissable, faisait preuve d’une envie folle de jouer. Percutante et rapide, elle savait néanmoins parfaitement gérer dans son camp derrière ses deux maitres à jouer : Debaes et Hastoy.
Invaincue à domicile, seul le Racing pouvait se vanter d’avoir récolté un bonus défensif au Hameau, bonus assez polémique puisqu’obtenue après une pénalité contestable qui fit la Une du Midol. Cette jeune équipe, chouchou des médias et de son égérie Laetitia Ithurburu, savait garder la tête froide et finit 5eme du Championnat. LE match de la saison fut le barrage gagné à Toulouse 35-21 par une équipe confiante, en réussite et un Hastoy en transe face à un NTamack cumulant les erreurs et en proie au doute. La Section perdit en demi-finale à Bordeaux face au RCT… Les joueurs, profondément déçus, promirent qu’ils reviendraient …
La saison 2022/2023 marqua effectivement une progression supplémentaire. L’intersaison fut marquée par les arrivées successives de Geraci, Vincent, Lebel et Lambey. Surtout les régionaux de l’étape, Ithurria et Buros avaient proposé leurs services, validés par des Domingo et Lanne-Petit aux petits oignons. La « Honhada » avait été le tube des férias de l’été 2022 qui avaient enfin pu se tenir dans un contexte sanitaire retrouvé. Les médias nationaux avaient décrété que cette jeune équipe sans complexe était dans l’air du temps : tout à la fois travailleur et festif. En tête du championnat de Septembre à Juin, l’équipe prit sa revanche en demi-finale contre le RCT et s’offrit une finale face au Stade Toulousain. Un des matchs -phare de la décennie pour les deux clubs dominateurs de l’époque. La défaite de la Section 26-21 après un essai accordé à la 79eme de manière très litigieuse à Dupont (un pied en touche non sifflé par M Barabas) fit scandale, le nouveau Ministre des Sports, Tony Estanguet, regrettant lui-même « cette plaie du Rugby que pouvait être l’usage arbitraire de la vidéo ».
La saison 2023/2024 : la France n’avait rien vu… Alors qu’une nouvelle disposition règlementaire avait adopté l’usage continu de la vidéo par 3 arbitres sur 100% des actions mais sans interruption du match pour le confort des supporters (avec des résultats très encourageants pour les « petites » équipes), la Section fit une saison de rêve. Invaincue pour la 3eme saison consécutive au Hameau, elle ne perdit que 4 matchs à Toulon, Toulouse, Vannes et Oyonnax.
Au-delà des résultats, le jeu se caractérisait par un paquet d’avants physique, à la gestion chirurgicale des phases de conquête et surtout un bel assemblage de joueurs de champ et de « laborieux ».
Au soutien, les trois-quarts étaient d’abord des joueurs intraitables en défense, le taux de placages manqués restait inférieur à…5% sur la saison. Rois du contre et du jeu de soutien, ils n’avaient pour principaux concurrents sur le sujet que les Toulousains.
Mais, surtout, la France entière du Post COVID s’identifiait à cette équipe jeune, gagneuse et festive. Les Pesenti, Philip, Corato devenaient de véritables icônes ; une polémique intervint, les supporters des autres équipes se plaignant de les voir truster les plateaux de Canal comme France2. Après une demi-finale gagnée à Rennes contre Bègles Bordeaux, retour au Stade de France… cette fois-ci, la finale serait toute acquise à la Section face au Stade Rochelais. L’avant-match fut à l’avantage indéniable des Béarnais par le vert et blanc porté et haut et fièrement. Et la Honhada qui retentit a capella à plusieurs reprises pendant nos temps forts.
Victoire 36-22 avec 5 essais de Rey, Lespiaucq, Geraci, Pinto, Buros et Debaes.
Dès la victoire paloise sifflée, le concert de clôture de Mylène Farmer fut marquée par l’intervention du Président Pontneau qui vint improviser avec Mylene sur « Sans Contrefaçon »… Le début d’une nuit inouie..
L’après- Piqueronnies ? Après trois saisons de rêve, Piqueronnies fut appelé par le Président de la FFR Serge Simon dès juillet 2024 à prendre la suite de Galthié très prochainement Champion du Monde.
La Section, de son côté, pouvait s’appuyer sur un sponsor TOTAL, rugbystiquement heureux et économiquement gagnant après son pari gagnant sur l’hydrogène. Le staff resta à forte coloration locale avec Lanne-Petit, toujours aux commandes, Whitelock et l’intégration d’un nouveau manager surprise Camille LOPEZ ! Sa feuille de route : conserver son titre et conquérir l’Europe, championnat bien moins prestigieux depuis la cessation de paiements de nombreux clubs anglais et des provinces irlandaises. Et surtout, surtout, entretenir l’esprit gagnant et accrocheur sur l’ensemble du club !