L'Eclair a écrit :Tim Robbins est énorme (ou son rôle). J'aime bien ce film. Moi c'était Avatar avec mon petit.
Exact pour Tim Robbins comme Morgan Freeman énormes les deux
Putain Avatar, faut qu'on aille le voir et avoir le temps surtout
Allez comme c'est le sujet de Lacagne et que nous sommes sur un week-end Ecosse - France,
je vais vous parler d'un France - Ecosse 1977, second grand chelem de l'histoire du rugby Français
15 mecs pour 4 matchs disputés et aucun remplacements ! Impensable de nos jours
France-Ecosse 23-3 Parc des Princes, Samedi 5 mars 1977
Le soleil brille sur le Parc des Princes ce jour de France-Ecosse. Comme on ne change pas une équipe que gagne, les quinze joueurs vainqueurs de l’Angleterre à Twickenham quinze jours plus tôt, sont sélectionnés pour ce troisième match du Tournoi 77. Même Harize, un moment contesté par les sélectionneurs, est présent au poste d’ailier, défendu par le groupe uni.
Dans l’équipe d’Ecosse on fait du neuf avec un huit répondant au nom de MacDonald. C’est un sud-africain d’origine écossaise dont le frère est Springbok. Dès le début du match ce MacDonald se fait remarquer en se mettant hors jeu. Avant d’être pénalisé par l’arbitre gallois Monsieur Joseph, MacDO prend un pain en pleine poire envoyé par Cholley, un ancien boxeur devenu pilier du XV de France. L’arbitre ne bronche pas.
C’est Cholley qui balance, c’est Fouroux qui trinque. En guise de représailles un coup de pied du pilier Aitken qui passe par là dans une mêlée ouverte éclate le nez du capitaine français. Fracture du nez décèle le Docteur Pene qui l’invite à sortir. Mais un capitaine n’abandonne pas le navire. Alors Fouroux revient au combat un coton bouchant une narine.
Ces coups de chaud jette un froid dans le stade. On sent qu’à tout moment ça peut exploser. En attendant il faut jouer. En tout cas essayer. C’est le pied d’Irvine qui ouvre le score sur pénalité, 0/3.
Cholley qu’un chardon a piqué continue de faire des mises au poing. Wilson et Renwick qui gît maintenant sur le pelouse du Parc, sont ses dernières victimes. Monsieur Joseph ne bronche toujours pas. Cette propension à transformer un match de rugby en combat de boxe justifie une expulsion. Cholley s’en sort avec un avertissement.
Le pack français pèse sur le match. Trois balles gagnés en mêlée sur introduction écossaise. A la dix-septième minute Paco marque un essai qui en appelle d’autres tellement la domination française devient évidente. Les armes de poing se sont tues, le match commence à se débrider. Il s’enflamme sur une relance d’Aguirre. Romeu qui donne à Sangali. Et finalement Averous qui déborde Irvine. Deuxième essai pour le XV de France.
Puis un départ de Fouroux, un relais de Bastiat qui pivote et ajuste une longue passe pour Romeu qui dévie. Harize est à la réception pour marquer un troisième essai en coin. La douche est écossaise. Il pleut des essais de partout en cette fin de match. Les français font chanter le cuir et la musique est belle. Le bonheur est dans le pré. Enfin on joue au rugby !
La soixante dixième minute est le bouquet du feu d’artifice allumé par les tricolores. Aguirre, lancé en position de premier centre par Romeu, s’enfonce dans l’axe profond, fixe le défenseur écossais qui lui fait face, et donne à Bertranne pour un troisième essai.
Pour ne pas être en reste le trio Paparemborde-Paco-Cholley s’offre un essai de première ligne attribué finalement à Paparemborde.
Quatre essais à zéro, l’addition est salée pour cette équipe aux écossais absents. Finalement victoire de la France 23/3 qui réussit son meilleur score de l’histoire face à l’Ecosse. Et le public qui se réconcilie avec ce groupe si singulier capable d’offrir le pire et le meilleur dans un même match.
Le soir au banquet, Cholley qui a invité les foudres de Monsieur Joseph, n’échappe pas aux reproches du Président Ferrasse et du Président de la Fédération Ecossaise à l’heure des discours. Prenant la parole à son tour, le capitaine Fouroux, gueule cassée de ce match fracassant, réclame la moitié des responsabilités dans les mauvais gestes de Cholley. Ce XV de France est présenté comme un gang depuis le début de ce Tournoi 77. Fouroux est le chef. Quand Cholley assomme, Fouroux assume ! Comme toujours ...