http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 133224.phpLa montée en Pro A ne change rien à l'affaire. La subvention versée par la Ville et l'Agglo à l'Élan Béarnais devrait tourner pour la saison prochaine dans les mêmes eaux que cette année. C'est-à-dire autour de 1,4 million d'euros contre 1,9 million d'euros l'année de la descente. Rappelons que cette année en Pro B, le budget du club était de 3,2 millions d'euros. D'après nos informations, les dirigeants du club sont en quête d'un million supplémentaire pour évoluer dans l'élite.
«On est dans le sport spectacle»
Le principe du statu quo au niveau de la subvention a été affirmé jeudi par la députée-maire et présidente de la communauté d'Agglo Martine Lignières-Cassou lors d'une réunion avec Didier Gadou et Claude Bergeaud, respectivement nouveau et ancien directeur général de l'Élan Béarnais. « Nous leur avons tout d'abord dit que nous étions extrêmement fiers du travail qu'ils ont fait, non seulement cette saison, mais aussi depuis deux ans », a indiqué l'élue hier soir. Et de rappeler qu'en 2008, la Ville avait « mouillé la chemise » en recapitalisant le club « à hauteur de 300 000 euros ».
Voilà pour le passé. Et pour le futur ? Martine Lignières-Cassou explique le maintien du niveau de la subvention en déployant plusieurs arguments. « Le sport professionnel évolue considérablement et on voit bien que la part des collectivités régresse.
Et si ce n'est pas le cas, elles se font taper sur les doigts par la Chambre régionale des comptes, analyse-t-elle. On est maintenant dans le sport spectacle et cela implique la participation de partenaires privés ». Deuxième point soulevé : « Nous avons la chance d'avoir un autre club professionnel, c'est la Section. Il faut, pour rester juste, une politique cohérente vis-à-vis des deux clubs. »
L'idée est donc de traiter l'Élan Béarnais de la même façon que la Section Paloise : pas d'augmentation de la subvention (maintenue à 800 000 euros l'année dernière pour la Section), mais, par contre, un investissement sur les infrastructures du type construction de loges, de façon à faciliter la quête de partenaires privés.
L'effort sur le Palais des sports pourrait se porter également sur les loges, la sono et des écrans «Led » permettant la diffusion de publicités de sponsors. La députée-maire annonce également des actions restant à définir pour « conforter le centre de formation ». L'ensemble du dispositif doit être définitivement acté « dans les semaines qui viennent ».
>> Gadou espérait «un peu mieux»
La première annonce reçue en tant que directeur général n'a pas ravi Didier Gadou. S'il se veut mesuré, l'homme fort de l'Elan espérait « un peu mieux » qu'un maintien de la subvention. « La maire préfère s'engager sur les infrastructures et le centre de formation du club référent que nous sommes.
Mais le Palais ne sert pas uniquement à l'Elan », qui par ailleurs paye la location du Palais. Dans sa quête d'un million d'euros supplémentaire pour atteindre l'équilibre financier souhaité, Didier Gadou escomptait sur un petit effort de la collectivité. Il n'en est rien. Cette décision est don «un peu préjudiciable» regrette Gadou.