Section Paloise : poignée de main, "clown", coups contre la porte des arbitres, les raisons des sanctions
L'EPCR, organisateur de la Challenge Cup, a (enfin) rendu public les comptes-rendus des audiences disciplinaires qui ont concerné Sébastien Piqueronies, Geoffrey Lanne-Petit, et la Section Paloise. Un éclairage nouveau sur la fin de match très tendue face aux Cheetahs.Encore deux matchs à purger loin du banc et des vestiaires pour Sébastien Piqueronies et Geoffrey Lanne-Petit. Pour rappel, c'est suite à la fin de match tendue face aux Sud-Africains des Cheetahs – perdu 16-21 – qu'ils ont tour à tour été convoqués pour s'expliquer. Plusieurs semaines après leurs auditions respectives devant deux commissions de discipline, l'EPCR a enfin rendu publics
les comptes-rendus d'audiences. De quoi mieux comprendre l'enchaînement des faits et les sanctions prises.
Poignée de main et regard noir
Il est important de préciser que les décisions sont à chaque fois rendues sur l'interprétation la plus probable des faits. Concernant justement les faits reprochés à Sébastien Piqueronies, les versions et donc les interprétations divergent. L'arbitre, Sam Grove-White, explique qu'il s'est senti menacé par la force croissante de la poignée de main de Sébastien Piqueronies, par le fait aussi que le manager palois lui a retenu le bras avec l'autre main. D'après lui, il y avait trop de force dans cette poignée de main pour qu'elle soit simplement amicale ou polie, et l'arbitre explique avoir dû se dégager de force. Sébastien Piqueronies, lui, réfute le fait d'avoir voulu menacer l'arbitre. Il s'excuse platement d'avoir laissé cette impression. Selon lui, c'est parce que l'arbitre ne l'a pas reconnu qu'il a essayé de maintenir le contact. Il précise aussi qu'il a, en général, une poignée de main assez forte, mais que sa seule volonté était "de saluer l'arbitre, comme à chaque fin de match".
fin de match très tendue face aux Cheetahs.Encore deux matchs à purger loin du banc et des vestiaires pour Sébastien Piqueronies et Geoffrey Lanne-Petit. Pour rappel, c'est suite à la fin de match tendue face aux Sud-Africains des Cheetahs – perdu 16-21 – qu'ils ont tour à tour été convoqués pour s'expliquer. Plusieurs semaines après leurs auditions respectives devant deux commissions de discipline, l'EPCR a enfin rendu publics les comptes-rendus d'audiences. De quoi mieux comprendre l'enchaînement des faits et les sanctions prises.
Poignée de main et regard noirIl est important de préciser que les décisions sont à chaque fois rendues sur l'interprétation la plus probable des faits. Concernant justement les faits reprochés à Sébastien Piqueronies, les versions et donc les interprétations divergent. L'arbitre, Sam Grove-White, explique qu'il s'est senti menacé par la force croissante de la poignée de main de Sébastien Piqueronies, par le fait aussi que le manager palois lui a retenu le bras avec l'autre main. D'après lui, il y avait trop de force dans cette poignée de main pour qu'elle soit simplement amicale ou polie, et l'arbitre explique avoir dû se dégager de force. Sébastien Piqueronies, lui, réfute le fait d'avoir voulu menacer l'arbitre. Il s'excuse platement d'avoir laissé cette impression. Selon lui, c'est parce que l'arbitre ne l'a pas reconnu qu'il a essayé de maintenir le contact. Il précise aussi qu'il a, en général, une poignée de main assez forte, mais que sa seule volonté était "de saluer l'arbitre, comme à chaque fin de match".
La commission de discipline a notamment procédé à une analyse vidéo de la scène, et note, à l'aide d'un plan arrêté sur le visage du manager palois, "une expression qui semble être animée, sinon agressive". L'arbitre a lui l'air "alarmé", et doit "tirer avec force sa main pour se détacher" de celle de Sébastien Piqueronies. Au final, la commission de discipline "rejette l'affirmation selon laquelle le manager a simplement voulu serrer la main de manière amicale à l'arbitre et mettre fin au match". La commission de discipline motive enfin sa décision de requalifier le geste de Sébastien Piqueronies de "agression physique" à "inconduite", pour une suspension de dix semaines, acceptée par le manager béarnais.*
Clown ou pas clown ?Pour Geoffrey Lanne-Petit, l'entraîneur de l'attaque de la Section, là aussi tout est question d'interprétation. L'arbitre assistante Hollie Davidson indique dans sa déclaration à la commission de discipline que le coach palois, dans une ambiance "hostile" à la fin du match, est venu lui parler "à moins de 30cm", pour la traiter de "fucking clown". L'arbitre dit se contenter de sourire et de répondre "merci", avant de s'éloigner. Geoffrey Lanne-Petit pour sa part assure n'avoir pas prononcé le mot "clown", "ce n'est pas un mot que j'utilise dans ma vie de tous les jours, et ajoute, elle m'a probablement mal entendu, ou a mal interprété, avec le brouhaha autour d'elle et des arbitres". Le coach palois dit avoir dit "fucking big call", ou "fucking call", comme plus tôt dans le match, afin de souligner l'importance de la dernière décision prise par le corps arbitral, et "regrette sincèrement d'avoir utilisé le mot "fucking". Il reconnaît un comportement inapproprié.